Mort en 1662, à 39 ans, Pascal aura consacré ses dernières années à la réflexion philosophique et religieuse. 2. L’Alcoran ne tient pas plus devant la Bible que Mahomet devant Jésus-Christ. l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse » (l.2-3). En effet, il affirme que le fond de toute vie humaine n’est « que déguisement, que mensonge et hypocrisie et en soi-même et à l’égard des autres ». Surveillez celui-ci ! Ce dernier sera partagée entre deux thèmes : la misère de lhomme sans Dieu et la grandeur de lhomme avec Dieu. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Blaise Pascal. Du fait que la promotion sociale dépend davantage de ses relations et de ses titres de naissance que de ses mérites, il paraît risquer et dangereux de mettre à dos ceux dont votre destinée dépend. Histoire littéraire de la France, tome 2, 1600-1715, Éditions Sociales, 1966. La Chaine Littérature - Livres Audio AudioBooks a le plaisir de vous inviter à devenir des donneurs de voix bénévoles pour les chefs-d'œuvre de la littérature classique et contemporaine, analyses littéraires, œuvres complètes. Ces deux analyses dressent un résumé détaillé des fragments des Pensées et éclairent l'articulation des liasses. Enfin, dans le texte des Pensées figurent un certain nombre de fragments qui n’étaient pas destinés à l’Apologie : des notes personnelles, d’autres rédigées en vue d’œuvres antérieurement publiées ou qui n’ont jamais vu le jour, ainsi que des remarques très variées, comme celles qui ont trait à la rhétorique (123 et 737-991). Cet état de fait est encore plus flagrant, aime à remarquer Pascal, à mesure que les hommes gravissent les échelons sociaux. Pascal justifie cette sentence par une observation psychologique des conduites humaines en société. Nous verrons qu’il n’en est rien, il nous conduit à devenir plus lucides et plus perspicaces quant à la condition des Grands de ce monde. CHAPITRE VIII Divertissement (265-277) Nous verrons qu’il n’en est rien, il nous conduit à devenir plus lucides et plus perspicaces quant à la condition des Grands de ce monde. éloigne davantage de la vérité, parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont, l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse. Par . Commentaire!composé! Pascal s’adresse aux libertins, aux athées et aux jésuites dans une optique argumentative : il s’agit de les convaincre de la supériorité du catholicisme. Oppose la rigueur de la pensée janséniste à la vie dissolue . Dans la première partie des Pensées, Pascal montre la faiblesse de l’homme sans Dieu. (1658), Pascal entend apporter une réponse paradoxale et originale à cette question. Pascal, Pensées, Justice, force Avant d'être un idéal, la justice est une force. ’ Extrait!du!commentaire!composé!du!livre!! et com… Il ne sert à rien de connaître Dieu sans l’aimer, et c’est toujours Dieu qui incline le cœur à croire. Les élèves de Ségolène Bouis • Crédits : MC - Radio France Emission en partenariat avec le Monde campus. Pascal commence par formuler ce qui pourrait s’apparenter à une sentence énonçant une règle de conduite générale des hommes en société : « chaque degré de bonne fortune […] nous éloigne davantage de la vérité » (l.1-2). Il n’y a pas d’autres choix pour celui qui ambitionne réussir socialement que de s’attirer les faveurs de ceux qui ont du pouvoir sur les gens de sa condition. L'homme est un être intermédiaire . Le droit de juger est même la forme la plus ancienne du pouvoir. Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Pascal s’appuie sur deux écoles de pensée philosophique qu’il considère comme « les deux grandes sectes dans le monde » : le stoïcisme et le scepticisme. Je ne m’en étonne pas : dire la vérité est, celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu’ils se font haïr. ANALYSE DE L’ APOLOGIE selon Jean MESNARD Cette analyse résume la tentative de reconstitution faite par Jean Mesnard (Pascal, l’homme et l’œuvre, Hatier p. 138 et suiv. Or, ceux qui vivent avec les princes aiment mieux, qu’ils servent ; et ainsi, ils n’ont garde de lui procurer, est sans doute plus grand et plus ordinaire dans, ; mais les moindres n’en sont pas exemptes, parce qu’il y a toujours quelque, Ainsi la vie humaine n’est qu’une illusion. TEXTE «139. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur. Il en ressort que l’attitude la plus généralement partagée parmi les Grands est la flatterie et la dissimulation. Analyse des Pensées, ont une racine naturelle dans son cœur. Blaise Pascal, Pensées - Analyse, Citations célèbres - Bibliothèque ... en ligne Invitation à lecture ! Cependant, incapable d’atteindre le bien, l’homme conserve toujours le désir du bien. Selon lui : ''nous connaissons la vérité non seulement par … Pascal est considéré comme le précurseur de la philosophie existentialiste, développée plus tard par Kierkegaard, Heidegger et Sartre. Croire en … Les Pensées sont le résultat de cette entreprise inachevée puisque la mort viendra interrompre ce dessein à … L'enchaînement des arguments est comme une suite d'événements irrémédiables qui conduit à la catastrophe finale, trahissant le pessimisme de Pascal en ce qui concerne le genre humain. La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Pascal est un philosophe du XVIIème siècle, Les Pensées et le résultat d'un travail inachevé dû à la mort prématurée de celui-ci. Les pensées, Section IV, ... Pour ce faire, Pascal va analyser l’instrument même de la philosophie, la raison, afin de montrer que la raison est incapable de se comprendre elle-même. Elles s’opposent à sa nature raisonnable pour lui former une seconde nature, tout entière tournée vers l’erreur. Ils s’étourdissent par le divertissement : toute l’activité humaine s’explique ainsi. Vous y trouverez les extraits étudiés, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. 5 L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Pascal, Pensées (1658-1662) Commentaire de texte: Pascal, Pensées (1658-1662). Mais comment l’auteur parvient-il à justifier que cette « mutuelle tromperie », bien que contraire à « la justice » et à « la raison », constitue un facteur d’ « union […] entre les hommes » ? Je ne m’en étonne pas : dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu’ils se font haïr. Si elle sait qu’un tel est stupide, tel autre ignare ou tel autre encore méchant, elle se gardera bien d’émettre publiquement un jugement négatif quant à leur personne ; aucun de ces vices ne mérite de prendre le risque de perdre tous les avantages sociaux si péniblement acquis. Si elle sait qu’un tel est stupide, tel autre ignare ou tel autre encore méchant, elle se gardera bien d’émettre publiquement un jugement négatif quant à leur personne ; aucun de ces vices ne mérite de prendre le risque de perdre tous les avantages sociaux si péniblement acquis. Sa capacité de penser, son désir de l'illimité et sa quête insatiable de bonheur sont la trace laissée par Dieu dans son esprit qu'il a créé pour le connaître et l'aimer. Il est indispensable de se faire recommander auprès de ceux qui se trouvent aux échelons supérieurs par des personnes influentes et autorisées si l’on veut passer d’un échelon à un autre. Elles s’opposent à sa nature raisonnable pour lui former une seconde nature, tout entière tournée vers l’erreur. I. IMAGINATIONDE“PENSÉES”! Divertissement. Le texte répond à une volonté de démontrer que l'homme ne peut trouver la paix intérieure et le bonheur véritable qu'en acceptant d'être touché par la grâce de Dieu. À la lumière de cette enquête, on connaît les caractères que doit posséder la véritable religion. Les hommes haïssent la vérité, en ceci qu’elle exige d’eux qu’ils se regardent tels qu’ils sont, qu’elle les contraint à reconnaître cruellement leurs faiblesses et leur condition misérable. Divertissement, Pascal, introduction: A la fin de sa vie, Pascal essaie de mettre en cohérence des notes qu’il a écrites au cours de sa vie pour dresser une Apologie du Christianisme. Œuvre posthume de Pascal publiée en 1670, les Pensées sont rassemblées après sa mort. Une personne ambitieuse ne peut pas gravir les différents degrés de la réussite sociale en comptant uniquement sur ses seuls efforts et mérites, elle doit profiter de l’aide de ceux qui sont plus haut placés qu’elle. Non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera quil ne laimera plus. Uniquement disponible sur LaDissertation.com, Tous les matins du monde, Pascal Quignard, 1991, Pascal, la divisibilité de l'espace à l'infini, Devoir D'espagnol TERMINALE ES: étude de l'article “la República Digital”, Devoir d'espagnol CNED TERMINALE ES: étude de l'article “la República Digital”, Plan pour " Les Pensées,fragment 230 " de Pascal, Bac Es Et L 2011 Histoire géographie: composition: Comment la société a-t-elle réagi aux changements économiques ou quels bouleversements la croissance économique des Trente Glorieuses a-t-elle provoqués dans la société française de la fin des a, Blaise Pascal, Fragment 168, «Le Divertissement Pascalien» , Pensées (1670), Pascal Lamour; Actualités et événements; Nicolas Bourbaki, Questions, Pages 198 - 199 Livre d'histoire terminale l et es : Le Catholicisme : Un Handicap Pour J.F.Kennedy, Le management stratégique : choix es objectifs et le contrôle stratégique, Ouvrier Chez Renault Dans Les Années 1950-1960, Ouvrier Chez Renault Dans Les Années 1950 1960. Dans les "Pensées", oeuvre posthume publiée en 1670, Pascal élabore une apologie de la religion chrétienne.Pascal ne pense pas que l'homme puisse atteindre la vérité par ses propres moyens en raison de la disproportion physique et intellectuelle entre l'homme et la … Il convient aussi de l’éclairer par les textes non classés et de s’aider du. Pascal, Pensées, n°803, Edition Lafuma. Elle semble s’appuyer sur l’observation d’un phénomène social que nous pourrions reformuler de la façon suivante : l’homme s’éloigne d’autant plus de la vérité en société qu’il a su en gravir les échelons les plus élevés. Ce sera une vie aussi éloignée du désespoir que de la présomption, et toute d’humilité. Le fait que l’auteur lui-même soit en mesure de dénoncer le mensonge généralisé des rapports sociaux ne témoigne-t-il pas qu’il peut exister dans le cœur humain un amour de la vérité ? L’interdépendance dans laquelle vivent les hommes de leur naissance jusqu’à leur mort requiert une confiance mutuelle et le respect de principes éthiques élémentaires pour rendre la vie collective supportable et viable. ; une religion qui expliquerait tout rationnellement n’aurait rien de surnaturel. Le converti mènera la vie d’un membre du Corps Mystique de Jésus-Christ aimer Dieu, haïr sa volonté propre, tel est le véritable bien de l’homme. Les Pensées de Pascal, fragment 185, les deux infinis, disproportion de l'homme Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté, qu'il éloigne sa vue des objets bas qui l'environnent. CHAPITRE XVI Fausseté des autres religions (397-422). Or c'est précisément l'expérience de la faiblesse humaine qui révèle simultanément à Pascal … nous en notre présence comme il en parle en notre absence. 1. Pascal attaque son argumentation par deux mots : "Justice, force", deux concepts qui … (l.1 à 7) Il n’est pas dans l’intérêt de ceux qui servent le prince de lui dire la vérité. La seconde partie va le montrer. Le présent n'est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Un prince sera la fable de toute l’Europe, et lui seul n’en saura rien. Mouduzboub • 27 Février 2017 • Commentaire de texte • 6 120 Mots (25 Pages) • 1 537 Vues. Le fait que l’auteur lui-même soit en mesure de dénoncer le mensonge généralisé des rapports sociaux ne témoigne-t-il pas qu’il peut exister dans le cœur humain un amour de la vérité ? Il reste à expliquer pourquoi le désir d’être véridique est inversement proportionnel au degré d’élévation sociale si bien que c’est dans les classes dominantes de la société où règne de manière la plus manifeste le mensonge et l’hypocrisie. Nous ne pensons point au présent ; et, nous y pensons, ce n'est que pour en prendre la lumière pour disposer de l'avenir. CHAPITRE I Ordre (24-49) La religion chrétienne évite ces deux excès. Explication d’un passage des Pensées 136-139, édition Lafuma. : des notes personnelles, d’autres rédigées en vue d’œuvres antérieurement publiées ou qui n’ont jamais vu le jour, ainsi que des remarques très variées, comme celles qui ont trait à la rhétorique (123 et 737-991). Pascal contraint l’incrédule à pousser plus avant grâce à l’argument du pari. a. Les hommes haïssent la vérité, en ceci qu’elle exige d’eux qu’ils se regardent tels qu’ils sont, qu’elle les contraint à reconnaître cruellement leurs faiblesses et leur condition misérable. : la coutume, l’imagination, l’amour-propre. La religion chrétienne évite ces deux excès. Non ; car il ne pense pas à moi en particulier ; mais celui qui aime quelquun à cause de sa beauté, laime-t-il ? Ainsi la vie humaine n’est qu’une illusion perpétuelle ; on ne fait que s’entre-tromper et s’entre-flatter. 2 - En quel sens l'homme est-il un homme intermédiaire? Elle semble s’appuyer sur l’observation d’un phénomène social que nous pourrions reformuler de la façon suivante : l’homme s’éloigne d’autant plus de la vérité en société qu’il a su en gravir les échelons les plus élevés. Dans une monarchie absolue de droit divin comme celle où vit Pascal, les relations avec les personnes haut placées et les ascendances familiales renommées sont plus importantes que les qualités et les compétences personnelles. Un prince sera la fable de toute, l’Europe, et lui seul n’en saura rien. C’est pourquoi ils désirent plus que tout en société se mentir à eux-mêmes et se mentir mutuellement afin que personne ne découvre et ne révèle au grand jour les vices plus ou moins graves dont leur âme est atteinte. Pour obtenir le dossier électronique complet en pdf (18 pages) : Après le règlement, vous recevrez par courriel un lien de téléchargement sécurisé, valable une seule fois et pendant 24 heures. CHAPITRE XXVII Conclusion (727-736) Les preuves, même les plus évidentes, ne suffisent pas. Pour obtenir le dossier électronique complet en pdf (18 pages) : Il n’y a pour l’homme ni vertu ni justice certaines ; le mieux est de se conformer dans ce domaine à la coutume. La Chaine Littérature - Livres Audio AudioBooks a le plaisir de vous inviter à devenir des donneurs de voix bénévoles pour les chefs-d'œuvre de la littérature classique et contemporaine, analyses littéraires, œuvres complètes. , tome 2, 1600-1715, Éditions Sociales, 1966, Ces deux analyses dressent un résumé détaillé des fragments des, Cette analyse résume la tentative de reconstitution faite par Jean Mesnard (, , on ne peut faire autrement que de suivre l’ordre de la première partie de la, , puisqu’il a été conçu par Pascal lui-même. Page 1 sur 25. votre lien de téléchargement risque d'être dirigé vers votre dossier de courrier indésirable. dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison. CHAPITRE III Misère (101-156) C’est la misère de l’homme privé de Dieu que Pascal souligne dans les Pensées. L’homme, mélange indissoluble de bassesse et de grandeur, n’est qu’un tissu de contradictions. Jusque-là, Pascal veut persuader l’incrédule de la nécessité de poursuivre sa recherche, et faire naître dans son âme les dispositions nécessaires pour que la vertu des preuves puisse agir efficacement. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies. L’Intégrale). Dans ce cas, qu’est-ce qui pousse les hommes à être aussi peu sincères les uns envers les autres, à mépriser sans vergogne la vérité qu’exige normalement toute relation avec autrui ? Participation de 3,99 euros aux frais d’hébergement du siteAprès le règlement, vous recevrez par courriel un lien de téléchargement sécurisé, valable une seule fois et pendant 24 heures.Si vous utilisez un logiciel antispam, de type "Avast" : attention ! 1) L’imagination empêche de suivre la méthode permettant d’accéder à la vérité. Pascal, Pensées, Imagination : introduction. Il distingue la religion et la foi : la religion se trouverait dans la raison et la foi dans le … Seul, le christianisme rend compte de cette duplicité par la croyance en une nature corrompue qui garde cependant quelque trace de son excellence primitive. A quoi cela est-il dû ? Bien entendu, celui qui doit son changement de condition à une personne plus influente socialement qu’elle se gardera de critiquer publiquement les vices qui la caractérisent : « parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse » (l.2-3). CHAPITRE XVIII Fondement de la religion et réponse aux objections (430-478) L’essence même de la religion veut que ses preuves ne soient ni d’une clarté absolue ni d’une trop grande obscurité, pour que seules les âmes vraiment sincères puissent ainsi atteindre Dieu. : toute l’activité humaine s’explique ainsi. Pour dégager les grandes lignes de l’Apologie, on ne peut faire autrement que de suivre l’ordre de la première partie de la Copie, puisqu’il a été conçu par Pascal lui-même. Chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse. Or, ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu’ils servent ; et ainsi, ils n’ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes. de Filleau de la Chaise. Dans ce cas, qu’est-ce qui pousse les hommes à être aussi peu sincères les uns envers les autres, à mépriser sans vergogne la vérité qu’exige normalement toute relation avec autrui ? Dans les Pensées, publiées en 1670 mais rédigées dans les années 1650, Blaise Pascal, philosophe, scientifique, mathématicien et théologien français, se penche sur l’imagination. , tome 2, 1600-1715, Éditions Sociales, 1966. Ce questionnement nous renvoie un autre problème encore plus fondamental qui est celui de déterminer l’origine de cette disposition au mensonge qui caractérise si bien les conduites humaines. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est … Ce n’est que dans la dernière partie du texte que l’auteur en vient à préciser où se trouve la véritable origine de cette tromperie universelle (l.14 à fin). 2. Dans ce texte extrait des. Une religion qui choquerait les principes de la raison serait absurde et ridicule ; une religion qui expliquerait tout rationnellement n’aurait rien de surnaturel. Il en ressort que l’attitude la plus généralement partagée parmi les Grands est la flatterie et la dissimulation. Pascal commence par formuler ce qui pourrait s’apparenter à une sentence énonçant une règle de conduite générale des hommes en société : « chaque degré de bonne fortune […] nous éloigne davantage de la vérité » (l.1-2). (l.1 à 3) Les raisons pour lesquelles la haine de la vérité est plus présente parmi les Grands que les gens ordinaires. Pascal, dans ce texte est particulièrement pessimiste, comme il l’est souvent dans ses Pensées, il veut montrer dans son projet d’apologie de la religion chrétienne (c’était le but des pensées retrouvées éparses à sa mort) de montrer toute la misère de la condition humaine afin que l’homme se tourne vers Dieu. Il faut bien respecter les « grandeurs d’établissement » qui sont exigées par le rang auquel on appartient pour s’en rendre digne et ne pas offenser ceux qui y appartiennent. Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants ; si je passe par là, puis-je dire quil sest mis là pour me voir ? La vraie religion doit connaître la nature de l’homme et pouvoir produire des preuves historiques. Avec le chapitre XII, intitulé Commencement, débute la seconde partie, mais il faudra attendre jusqu’au chapitre XIX l’énoncé des preuves historiques de la religion. Analyse des Pensées selon Jean Mesnard Les personnes désirantes de gravir les échelons de la hiérarchie sociale doivent faire preuve de prudence pour ne pas blesser l’affection de ceux dont ils pourraient tirer un quelconque avantage et ne pas s’attirer l’hostilité de ceux qui pourraient leur nuire. Questionnaire 1: Compréhension des fragments . Ce questionnement nous renvoie un autre problème encore plus fondamental qui est celui de déterminer l’origine de cette disposition au mensonge qui caractérise si bien les conduites humaines. CHAPITRE VII Contrariétés (234-264) […] Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. Plus elle s’élève dans la hiérarchie sociale et plus son ascension sociale dépend de puissants dont elle a tout à craindre, car si elle ne parvient pas à s’attirer leurs faveurs, ils peuvent déjouer ses plans de carrière et la faire tomber en disgrâce en la renvoyant au bas de l’échelle sociale. Ils ne possèdent leur position sociale que par « la bonne fortune » (l.1), c’est-à-dire grâce à la chance d’être né dans une bonne famille, d’être bien-né. Après sa mort, de nombreuses feuilles de papier ont été trouvées lors du tri de ses effets personnels, sur lesquelles étaient notées des pensées isolées, feuilles regroupées en liasses dans un ordre provisoire…. Ils ne possèdent leur position sociale que par « la bonne fortune » (l.1), c’est-à-dire grâce à la chance d’être né dans une bonne famille, d’être bien-né. Pascal justifie cette sentence par une observation psychologique des conduites humaines en société. figurent un certain nombre de fragments qui n’étaient pas destinés à l’. Après avoir souligné combien la recherche de la puissance sociale encourage les hommes à la flatterie et à l’hypocrisie pour s’attirer la faveur des Grands (l.1 à 7), Pascal élargit sa réflexion à la condition humaine en général pour révéler que le fond de toute vie humaine se caractérise par une tromperie mutuelle qui renforce, paradoxalement, l’union entre les hommes (l.7 à 13). Ses Pensées, parues à titre posthume, sont la trace, fragmentaire, des méditations d'un homme qui prend conscience, par la maladie et la souffrance, de la fragilité de la vie humaine. Et si on maime pour mon jugement, pour ma mémoire, maime-t-on, moi ? Cet état de fait est encore plus flagrant, aime à remarquer Pascal, à mesure que les hommes gravissent les échelons sociaux. BlaisePascal’ Extrait!du!résumé! Il n’y a pas d’autres choix pour celui qui ambitionne réussir socialement que de s’attirer les faveurs de ceux qui ont du pouvoir sur les gens de sa condition. Pyrrhoniens (sceptiques) et dogmatistes n’en ont vu qu’un aspect. Pascal aborde dans ce fragment le problème de la manière dont l’homme vit dans le temps, et parvient à oublier celui qu’il vit au profit de ceux qu’il se rappelle ou qu’il prévoit, que leur vanité, ou leur inexistence réelle, fait échapper par nature à ses prises.Il montre comment l’homme parvient ainsi nécessairement à faire sa propre misère. La vie en société est indispensable pour que chaque individu puisse obtenir par l’entremise des échanges ce dont il a besoin pour assurer le développement de ses dimensions aussi bien vitales et affectives qu’intellectuelles et spirituelles. Où est donc ce moi, sil nest ni dans le corps, ni dans lâme ? Pascal, Pensées, fragments 347-348 . : six chapitres posant le problème de l’homme, trois celui du souverain bien, et un autre faisant conclusion). Extraits - La vie est un songe, pièce de théâtre de Pedro Calderon de la Barca - Eternal sunshine of Spotless mind, de Michel Gondry (2004) Références musicales - DJ Vadim, The piano song - Alain Bashung, Madame rêve. A l’époque où Pascal écrit ce texte, il vit dans une société de cour extrêmement hiérarchisée où les conduites sont codifiées par une étiquette. Chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu’on appréhende plus de blesser ceux dont l’affection est plus utile et l’aversion plus dangereuse. ; le mieux est de se conformer dans ce domaine à la coutume. Blaise Pascal, savant et philosophe du XVIIème siècle, a en projet décrire une Apologie de la religion chrétienne. Analyse des Pensées selon Annie Ubersfeld, Après avoir souligné combien la recherche de la puissance sociale encourage les hommes à la flatterie et à l’hypocrisie pour s’attirer la faveur des Grands (l.1 à 7), Pascal élargit sa réflexion à la condition humaine en général pour révéler que le fond de toute vie humaine se caractérise par une tromperie mutuelle qui renforce, paradoxalement, l’union entre les hommes (l.7 à 13). Du fait que la promotion sociale dépend davantage de ses relations et de ses titres de naissance que de ses mérites, il paraît risquer et dangereux de mettre à dos ceux dont votre destinée dépend. L’ensemble de l’œuvre se répartit ainsi en 27 chapitres. L'oeuvre est divisée en huit sections qui ont toutes pour but d'établir la relation entre Dieu et l'homme en abordant plusieurs sujets tels que la misère de l'homme, la politique ou encore la justice. Cette analyse résume la tentative de reconstitution faite par Jean Mesnard (Pascal, l’homme et l’œuvre, Hatier p. 138 et suiv.). Il reste à expliquer pourquoi le désir d’être véridique est inversement proportionnel au degré d’élévation sociale si bien que c’est dans les classes dominantes de la société où règne de manière la plus manifeste le mensonge et l’hypocrisie. Seule, la religion chrétienne les possède tous. PASCAL : PENSEES : PARAGRAPHE 185 : LES DEUX INFINIS : DISPROPORTION DE L'HOMME (COMMENTAIRE COMPOSE) Introduction:. 6 La chose la plus importante à toute la vie est le choix du métier : le hasard en dispose. Pascal distingue les deux grandes parties de son ouvrage : la première doit préparer l’incrédule à accepter la foi, la seconde lui démontrer la vérité de la religion (la séparation se trouvera, semble-t-il, à la fin du chapitre XI : six chapitres posant le problème de l’homme, trois celui du souverain bien, et un autre faisant conclusion). LesPensées,’écritesparPascal,’sont’un’recueil’réunissant’sesnotesen’vuedela’ constitutiond'uneapologiedelareligionchrétienne.Ellessontpubliéesàtitre … Il convient aussi de l’éclairer par les textes non classés et de s’aider du Discours de Filleau de la Chaise. Corrigé du BAC S 2011 de Philosophie. Ce n’est que dans la dernière partie du texte que l’auteur en vient à préciser où se trouve la véritable origine de cette tromperie universelle (l.14 à fin). L’homme n’est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l’égard des autres. Il est indispensable de se faire recommander auprès de ceux qui se trouvent aux échelons supérieurs par des personnes influentes et autorisées si l’on veut passer d’un échelon à un autre. Il est maintenant temps de lire les merveilleux livres du patrimoine universel et de … Cependant, incapable d’atteindre le bien, l’homme conserve toujours le désir du bien. CHAPITRE XIII Soumission et usage de la raison (352-379) Pascal, moraliste, Grand Siècle (XVII). Recherche parmi 248 000+ dissertations. Mais comment l’auteur parvient-il à justifier que cette « mutuelle tromperie », bien que contraire à « la justice » et à « la raison », constitue un facteur d’ « union […] entre les hommes » ? A quoi cela est-il dû ? Les personnes désirantes de gravir les échelons de la hiérarchie sociale doivent faire preuve de prudence pour ne pas blesser l’affection de ceux dont ils pourraient tirer un quelconque avantage et ne pas s’attirer l’hostilité de ceux qui pourraient leur nuire. Il faut s’humilier devant Dieu, attendre humblement sa grâce. Est-ce une façon pour Pascal de dénoncer le cynisme et l’immoralisme des classes dominantes pour défendre les classes sociales opprimées ? Dans un nouveau parallèle entre juifs, païens et chrétiens, Pascal montre que seul le Rédempteur des chrétiens peut apporter la fin des misères humaines, que seule la religion chrétienne « peut être aimée ». Les numéros qui suivent les titres des chapitres donnent l’ordre de l’édition Lafuma (Le Seuil, coll. Les notes quil rédigera naboutiront pas à ce projet, et, après sa mort, deviendront louvrage intitulé Pensées. (Thèse) — La solution de Pascal est dans cet extrait des Pensées que si la raison s'appuie non uniquement sur elle-même mais sur les principes du cœur, elle peut produire des connaissances certaines. Blaise Pascal, Pensées - Analyse, Citations célèbres - Bibliothèque en ligne Invitation à lecture ! L’ensemble de l’œuvre se répartit ainsi en 27 chapitres. Pensées de Pascal tendent à démontrer que la grâce divine seule permet à l’homme de connaître la paix intérieure, le bonheur relatif. Pascal soutient que l'Homme est à la fois misère et grandeur, rien et tout, limité bien qu'aspirant à l'infini. Une personne ambitieuse ne peut pas gravir les différents degrés de la réussite sociale en comptant uniquement sur ses seuls efforts et mérites, elle doit profiter de l’aide de ceux qui sont plus haut placés qu’elle. L'homme sans Dieu est misérable et fini alors que Dieu est toute-puissance et infini. Jusque-là, Pascal veut persuader l’incrédule de la nécessité de poursuivre sa recherche, et faire naître dans son âme les dispositions nécessaires pour que la vertu des preuves puisse agir efficacement. La raison : Pascal oppose la raison aux passions. Il ne veut donc pas qu’on lui dise la vérité. Que ce soit dans une société religieuse ou politique, le jugement est rendu d'après la volonté du détenteur de pouvoir. Dans cet extrait des pensées et opuscules, pascal traite de la connaissance de la vérité et débat de la méthode pour la trouver. Par cette formule, Pascal entend renforcer le caractère contingent et hasardeux des situations sociales dans une société d’Ancien Régime où la naissance et les titres de noblesse sont déterminants pour occuper les fonctions les plus prestigieuses et appartenir aux rangs les plus élevés de la pyramide sociale. : la première doit préparer l’incrédule à accepter la foi, la seconde lui démontrer la vérité de la religion (la séparation se trouvera, semble-t-il, à la fin du chapitre XI.
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