Une infection mortelle traduite par dégénérescence du système nerveux central. Après avoir interrogé 210 enfants traités dans son service, il a établi qu’ils avaient tous consommé de l’huile alimentaire.Après quelques hésitations, semble-t-il, le gouvernement accepte sa thèse. Les scandales sanitaires sont essentiellement des crises de confiance très médiatisées dans le système de contrôle sanitaire. Quatre ans avant la crise sanitaire, le gouvernement espagnol avait interdit d'importation les huiles de colza destinées à la consommation humaine. En 1988, dans « El montaje del síndrome tóxico » (Der Tod, der von den Feldern kam - Die spanische Giftkatastrophe) les auteurs allemands Gudrun Greunke et Jorg Heimbrecht se font les tenant de thèses contestant la version officielle. Au moment du déclenchement de l’épidémie, le gouvernement venait de créer un nouveau portefeuille de secrétaire d’Etat à la Consommation, qui avait été confié à l’avocat et économiste Enrique Martínez de Genique. Mais c’est la dernière ligne de cette note qui est la plus éloquente : “En aucun cas, cette information ne doit être portée à la connaissance du public.”. Il est persuadé que l’aliment responsable de l’épidémie est vendu sur les marchés périodiques. Mme Navarro avait en fait été hospitalisée pour la première fois en novembre 1979, soit dix-huit mois avant l’apparition de “la colza”. Certains poivrons seraient “hautement contaminés” et les résidus de produits chimiques ont “atteint des niveaux que nous ne pouvons plus tolérer”. Volume 14, Numéro 4, 226-36, juillet-août 2008, Dossier. Tandis que les victimes intentent deux séries de procès, d'abord contre des importateurs d'huile, puis contre l'administration, un litige oppose Bayer à la revue Cambio 16. 1 500 témoins et 200 experts ont été amenés à témoigner lors de ce qui est alors le plus long procès de l'histoire espagnole[25]. De fait, le communiqué incriminant l’huile n’avait eu aucun effet sur le cours de l’épidémie.Pendant ce temps, le Dr Clavera Ortiz avait examiné les circuits de commercialisation de l’huile suspecte, importée de France. entre deux et quatre mois plus tard apparaissent des arthrites, des myalgies intenses, des raideurs articulaires, des œdèmes sous-cutanés de la face et des membres (dans 59 % des cas), une élévation des IgE sériques. La courbe d’incidence redescendait au moins dix jours avant l’annonce télévisée du 10 juin et environ un mois avant le retrait de l’huile. Les symptômes initiaux rappellent ceux de la grippe : fièvre et difficultés respiratoires, nausées et vomissements. Comme on leur garantissait de l’huile d’olive pure en échange, beaucoup de gens rapportèrent tout ce qui leur tombait sous la main, y compris de l’huile de moteur.Pour prouver que c’était bien l’huile de colza qui avait provoqué la maladie, il aurait fallu démontrer que les familles qui en avaient acheté étaient atteintes, alors que celles qui s’en étaient abstenues ne l’étaient pas ; que l’aniline présente dans l’huile était effectivement un poison et que les victimes souffraient d’un empoisonnement à l’aniline. Gute Reise! Le scandale de l’huile frelatée est une catastrophe sanitaire d'origine industrielle qui a fait, en 1981, 20 688 victimes en Espagne. La maladie fut donc attribuée à un empoisonnement à l’aniline. Cette opération d'échange de bouteilles a été lancée le 26 juin. Il en est certain car toutes les victimes viennent de la périphérie de la capitale ; presque aucun habitant du centre de Madrid n’est atteint. Qui plus est, Almería représentait à cette époque un miracle économique, puisqu’elle produisait des fruits et des légumes destinés à être exportés dans toute l’Europe. Fin avril 2008, la commission européenne lance une alerte ; elle conseille aux autorités de retirer du marché les produits ou nourritures contenant plus de 10 % d'huile de tournesol venue d'Ukraine. Ce qu’ils découvrent alors leur fait l’effet d’un électrochoc : en étudiant le nombre d’admissions dans les hôpitaux, le Dr Martínez Ruiz se rend compte que l’épidémie a atteint son apogée à la fin du mois de mai. Afin de protéger l’industrie oléicole nationale, le gouvernement espagnol tentait d’empêcher les importations d’huile de colza, une graisse beaucoup moins chère, dont l’usage se répandait très rapidement dans la Communauté européenne (dans laquelle l’Espagne n’entrera qu’en 1986). Les ventes mondiales d’OP au cours des deux dernières décennies ont généré des profits colossaux. Il leur montre une carte indiquant les localités où habitent les victimes. Certes, aucun des échantillons prélevés ne contient l’huile d’olive pure qu’avaient sans nul doute vantée les marchands, mais, surtout, il n’y a pas deux huiles qui présentent les mêmes composants. On ne saura peut-être jamais ce qui s’est réellement passé, mais il est probable qu’un agriculteur a épandu de manière trop abondante les produits ou récolté ses légumes trop rapidement après la dernière application de produit. Ainsi dès le 12 mai 1981, le Dr Angel Peralta, chef du département d’endocrinologie de l'hôpital La Paz, affirme au contraire, dans un article, que les symptômes de l'endémie sont vraisemblablement liés à un empoisonnement aux organo-phosphates. L’infection touchera autour de 200 000 bovins, et se transmettra notamment à cause des farines animales consituées de carcasses d’animaux infectés et utilisées pour l’alimentation du bétail. Cela calme les esprits. En octobre 1981, le PSOE appelle à la démission des ministres concernés par l'affaire de « la Colza ». Mais on avait aussi une preuve tout aussi claire du contraire, à savoir que des personnes qui n’avaient pu être en contact avec l’huile frelatée avaient été victimes de l’épidémie. A partir de là, il est en mesure de prédire où surviendront les prochains cas. Il y a vingt ans, l’affaire de l’huile espagnole frelatée commença par une maladie mystérieuse. Ses cinq frères et sœurs sont également hospitalisés : l'une des filles est placée en unité de soins intensifs ; les quatre autres enfants sont envoyés à l'hôpital del Rey, prestigieux établissement madrilène spécialisé dans les maladies infectieuses, où les médecins diagnostiquent une « pneumonie atypique »[4]. Mais les familles interrogées dans le cadre de l’étude s’étaient vu attribuer des numéros de code que l’on a pu ensuite comparer avec la liste officielle des victimes versée au dossier de l’instruction. De petits entrepreneurs débrouillards importaient cette huile malgré tout. Après le scandale de la viande chevaline de 2013, la Grande-Bretagne a dû faire face à une autre imposture: celle du cumin vendu sur le marché à la place des noix. Des enquêtes épidémiologiques sont diligentées. Geben Sie die E-Mail Adresse an, die Sie bei Ihrer Anmeldung verwendet haben, um Ihr Passwort zurückzusetzen. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Personne ne remettait en cause les conclusions scientifiques officielles, d’autant plus qu’elles avaient reçu l’aval de l’OMS.Après la conférence de Madrid, en 1983, alors que la théorie de l’huile continue de provoquer un scepticisme généralisé, le gouvernement espagnol demande à quelques-uns des épidémiologistes les plus réputés de prendre la tête d’une commission d’enquête. En 1991, est déposée une plainte contre l’administration, accusée de négligence. José ALVES, L'huile de colza dénaturée avait fait de 600 à 1 200 morts en Espagne : 75 milliards d'indemnisations, El Pais, « Bayer inicia acciones judiciales contra 'Cambio 16' », Segalla, Spencer (2011). Un interrogatoire systématique des familles de victime, des vendeurs de marchés et des transporteurs le mène au fil des mois à conclure que la cause de l'empoisonnement provient plutôt de la consommation de tomates de la région d'Almería traitées aux produits organophosphatés, le tableau clinique correspondant davantage à ce type de toxicité[4]. Quinze jours plus tard, on recense plus d'une centaine de cas semblables, tous regroupés dans la région de Madrid[11]. En 1992, la Cour Suprême saisie en appel accroît les peines de prison et porte le montant des indemnisations à 150 milliards de francs belges[27]. Lorsqu’ils apprennent que les cinq frères et soeurs de la jeune victime sont également malades, les médecins les font hospitaliser et placent l’une des filles en unité de soins intensifs. En 1981, 1.200 personnes meurent empoisonnées par de l'huile de colza frelatée. Le nouveau secrétaire d’Etat avait de son côté dressé des cartes de la distribution de l’huile et de la répartition des atteintes. ». 31 août 2015 - Découvrez le tableau "Gaspillage Alimentaire" de Francis Garondo sur Pinterest. Son renvoi lui permet du moins de poursuivre son enquête : il parcourt les marchés et remarque que des marchands ambulants vendent de l’huile très peu chère dans de gros bidons en plastique sans étiquette. Selon l'hypothèse généralement reçue depuis, l'empoisonnement était dû aux composés toxiques introduits dans le processus d'affinage pour extraire l'aniline et dénaturer les huiles en vue de leur utilisation par l'industrie. La population l’appela bientôt familièrement “la colza” [le colza]. Orienté au, Découvrez toutes nos offres d'abonnement à partir de 1€, Créez votre compte pour profiter de l'édition abonnés sur le site et les applications. Son cas ne cadrant plus avec la thèse officielle, son nom fut rayé de la liste des victimes.C’est ainsi qu’ont été établies de manière générale les statistiques concernant l’épidémie. 638 Followers, 98 Following, 120 Posts - See Instagram photos and videos from My Major Company (@mymajorcompany) EURIAL’s international activity represents 35% of its turnover. Cet expert aujourd’hui à la retraite nous a déclaré avec la plus grande courtoisie que, si une poignée de journalistes dépourvus de bagage scientifique parvenait à y voir clair dans cette affaire, c’est que la vérité devait vraiment sauter aux yeux. Toute l'actualité de l'Aisne : dans le Saint-Quentinois, la Thiérache, le Pays Chaunois. Si le syndrome de l'huile toxique n'a été constaté qu'à l'occasion de la crise sanitaire espagnole de 1981, d'autres alertes sanitaires causées par des huiles frelatées ont eu lieu, avant ou après 1981, en différentes parties du monde. Le Dr Muro réunit les parents des patients atteints du mal mystérieux et leur demande de se souvenir de ce que les victimes ont mangé qu’eux-mêmes n’auraient pas mangé. La cause officielle : une huile de colza dénaturée. La dernière modification de cette page a été faite le 3 septembre 2020 à 14:28. Accessible en ligne à, http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:1987:157:0001:0045:FR:PDF, http://whqlibdoc.who.int/euro/-1993/SPA_CEH_502_B.pdf, http://whqlibdoc.who.int/euro/-1993/EUR_SPA_PCS_010_B%28S%29_fre.pdf, http://lbe.uab.es/vm/sp/old/docs/problemas/gs-sd-toxico-epi.pdf, Real Decreto 1405/1982, de 25 de junio, por el que se crea en la Presidencia del Gobierno el Plan Nacional para el Síndrome Tóxico, WHO Report: Toxic Oil Syndrome - Ten years of progress, http://ije.oxfordjournals.org/content/33/3/443.full, http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:1985:113:FULL:FR:PDF, http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:1985:248:FULL:FR:PDF, http://elpais.com/diario/1985/02/12/sociedad/477010803_850215.html, http://elpais.com/diario/1985/04/25/sociedad/483228005_850215.html, https://dx.doi.org/10.1080/13629387.2011.610118, http://www.collectionscanada.gc.ca/medecins/030002-2200-f.html, http://www.cmp-cpm.forces.gc.ca/dhh-dhp/od-bdo/di-ri-fra.asp?IntlOpId=331&CdnOpId=402, Diaporama d'une conférence sur le syndrome del'huile frelatée. C'est le 21 juin que les autorités se feront plus précises, incriminant seulement alors spécifiquement l'huile de colza dénaturée vendue frauduleusement comme huile d'olive : cette huile, plutôt à usage industriel qu'alimentaire, peu coûteuse, aurait été importée de France par la SA RAP (Refinería de Aceite de Pescado) de Saint-Sébastien, pour le compte du groupe milanais RAELCA, et raffinée par ITH à Séville. Seule demeurait autorisée l'importation d'huile de colza à destination industrielle, qui devait être dénaturée pour en empêcher l'usage alimentaire[20]. Découvrez tous nos hors-séries, livres, DVD, accessoires, produits... La vérité sur le scandale de l'huile frelatée. Aussitôt, il se rend avec ses collègues - parmi lesquels le Dr Vicente Granero - au domicile des personnes atteintes et se fait remettre les bouteilles d’huile que ces familles utilisaient au moment où certains de leurs membres sont tombés malades. EURIAL is mainly present in Europe, both in superstores/markets and food services, and is also expanding in the export market. Ayant écarté l’huile de colza comme agent possible d’empoisonnement, le Dr Muro et ses collègues s’intéressent aux autres produits entrant dans la composition des salades. Les produits organophosphatés sont en effet susceptibles de déclencher l’ensemble des symptômes observés par les médecins.Le Dr Muro et son équipe établissent que les tomates proviennent de la région d’Almería, à l’extrême sud-est de l’Espagne. Selon ce document, l’analyse de produits alimentaires importés montre que certains fruits et légumes provenant d’Espagne contiennent encore des doses dangereuses de pesticides. Les principaux scandales alimentaires récents entrent dans 3 catégories : Les soins médicaux ne sont pas sans risque et se justifient par l'analyse de leur balance bénéfice - risque. L'Aisne Nouvelle, Saint-Quentin. Ses symptômes étaient exactement les mêmes que ceux des autres victimes de “la colza” et son nom fut ajouté à la liste officielle des victimes du SHT - en dépit du fait que son mari, lui aussi avocat, certifia que sa femme et lui ne consommaient que de l’huile d’excellente qualité. Les personnes atteintes, parmi lesquelles on croit d'abord trouver un nombre significatif de femmes et d'enfants, présentent le même tableau clinique : les premiers symptômes rappelant ceux de la grippe - fièvre, difficultés respiratoires, nausées et vomissements - sont suivis rapidement d'un œdème pulmonaire et de démangeaisons et de douleurs musculaires[4]. Le premier cas de ce qui prit rapidement la dimension d'une épidémie faisant la une des journaux est celui d'un garçon de huit ans, Jaime Vaquero Garcia, mort le 1er mai 1981 lors de son transfert à l'hôpital La Paz à Madrid. La cause de cette catastrophe, reconnue dès 1981 par les autorités espagnoles, a été officiellement confirmée en 1983 lors d'une conférence internationale à Madrid et désignée alors sous le nom de « syndrome de l'huile toxique » (SHT)[4]. En 1981, une mystérieuse épidémie faisait un millier de morts en Espagne. Ce boom agricole n’a été rendu possible que par l’application de copieuses quantités de produits chimiques : nutriments, engrais et pesticides. Le lendemain, il reçoit un coup de téléphone du ministère de la Santé lui ordonnant de ne rien dire au sujet de l’épidémie et de ne surtout pas évoquer une intoxication aux organophosphates.Ce même jour, le Dr Muro invite des responsables du ministère de la Santé à l’Hospital del Rey. (2004) 33 (3): 443-444. Certains de ces scandales peuvent mener à des crises sanitaires. L'huile frelatée en Espagne . Localising products that meet the needs of local consumer tastes and requirements, while building on existing ranges. Le gouvernement espagnol avait des intérêts tout à fait convergents. ", Rapport sur la contamination au norovirus en Allemagne en 2012. Ce fut l’intoxication alimentaire la plus grave de l’histoire de l’Europe moderne.Le début de l’épidémie a officiellement été fixé au 1er mai 1981 : ce jour-là, un garçon de 8 ans, Jaime Vaquero García, tombe brusquement malade avant de décéder dans les bras de sa mère alors qu’elle l’emmène au centre hospitalier La Paz, à Madrid. La firme menace la revue d'un procès en diffamation au début de 1985[29],[30]. Chaque jour dans le monde, on enseigne à des étudiants que la catastrophe a été provoquée par de l’huile alimentaire. Le 12 septembre The Lancet publie un article du Dr Juan Tabuenca Oliver[13]. Souvent à notre insu, nous consommons, au restaurant ou dans des plats préparés, des produits made in China. Il avait constaté qu’il n’y avait aucune corrélation entre les deux et que, par conséquent, l’huile ne pouvait être à l’origine de l’épidémie. Dans ce contexte, étouffer la cause véritable de “la colza” était un impératif commercial. Plus d’un mois après l’apparition de la maladie, le gouvernement n’a d’autre stratégie que d’espérer que l’on débouche sur quelque chose. En 1983, toutefois, une conférence internationale a lieu à Madrid sous les auspices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : en dépit des réserves exprimées par les nombreux scientifiques présents, l’épidémie est alors officiellement désignée sous le nom de “syndrome de l’huile toxique” (SHT).Le procès des producteurs d’huile s’ouvre en mars 1987. Deux livres sont parus ces dernières années, faisant la lumière sur l’affaire. Ils peuvent avoir pour origine des intoxications alimentaires, mais ce n'est pas toujours le cas. Au surplus, plusieurs personnes frappées par l'empoisonnement protestèrent qu'elles n'avaient jamais consommé de cette huile. Et s'il est vrai que seules des données épidémiologiques concordantes accusent la composition de l'huile dans ce désastre humain, aucune expérimentation animale n'a permis depuis de reproduire les symptômes de l'empoisonnement à l'huile frelatée ; aucune expérimentation in vivo ou in vitro consistant à administrer des composants spécifiques de l’« huile frelatée », que ce soient les acides gras anilides ou les esters de phosphatase, n'a permis de conclure que ces marqueurs étaient des agents actifs de la pathogenèse du « syndrome de l'huile empoisonnée[18]. A l’époque, l’Espagne est une toute jeune démocratie. Scandales alimentaires récents. Dans un article de 2004, Benedetto Terracini passant en revue ces objections, considère toutefois la version de l'OMS comme assurée[19]. Journal of North African Studies. Un premier décompte officiel, basé sur le nombre d'hospitalisation de patients suspectés d'être atteints du syndrome, est établi en octobre 1981. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Scandale_de_l%27huile_frelatée&oldid=174397025, Article contenant un appel à traduction en anglais, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Alimentation et gastronomie/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, un début très aigu, associant des signes de pleuropneumopathie atypique fébrile, avec. Tout cela contribua à conforter la position du gouvernement, rendant presque impossible l’établissement d’un bilan épidémiologique précis.Pendant ce temps, ne tenant aucun compte de la ligne officielle, un médecin poursuit sa propre enquête. En 1981, 1200 personnes meurent empoisonnées par de l'huile de colza frelatée. Le Dr Juan Tabuenca Oliver, directeur de l’hôpital pour enfants Niño Jesus, annonce qu’il a identifié la cause de l’épidémie. Au printemps 1981, les hôpitaux et les médecins des environs de Madrid ont à faire face à une multiplication de malades présentant un tableau clinique ne correspondant à rien de connu mais évoquant d'abord une pneumopathie. Les associations de victimes font état de 4 000 invalides, 20 000 personnes affectées plus ou moins durablement et 1 200 morts[16]. Aux États-Unis, les laboratoires Johnson & Johnson sont accusés par l'État de l'Oklahoma d'avoir favorisé l'explosion du nombre d'overdoses par opiacés, lors d'un procès inédit qui s'est ouvert mardi. Reconnaître que tous ces décès étaient dus aux pesticides contenus dans les tomates aurait eu des effets incalculables sur l’ensemble des exportations espagnoles - sans compter les conséquences désastreuses pour l’autre grande source de devises de l’Espagne, l’industrie touristique, en expansion constante. Créez votre compte pour accéder à l'édition abonnés. Eine E-Mail, die es Ihnen ermöglicht, Ihr Passwort zurückzusetzen wurde an diese Adresse versandt (Vergessen Sie nicht, Ihren Spam-Ordner zu überprüfen). En 1997, la Cour suprême avait condamné l’Etat à payer 500 milliards de pesetas (3 milliards d’euros) aux personnes atteintes. L'épidémie, qui a commencé début avril, voire avant, atteint son pic en juin et prend vraiment fin en septembre (dernier cas répertorié[9]) ; à l’époque elle n'est toutefois perçue que début mai[10]. In more than 50 countries, the Ingredients & Nutrition Cluster draws on its experience and expertise to offer functional and nutritional solutions for agribusiness & nutrition companies. Int. Ce détail pourtant essentiel ne les empêche pas d’infliger de lourdes peines de prison aux commerçants indélicats, qui sont effectivement reconnus coupables d’avoir causé l’épidémie. Alonso-Ruiz A, Calabozo M, Perez-Ruiz F, Mancebo L. Toxic oil syndrome. A l’époque, les pesticides organochlorés étaient éliminés progressivement au profit des organophosphates ( OP ). On ne peut pas forcer un chercheur à suivre une ligne toute tracée. Après avoir interrogé des vendeurs sur les marchés, des chauffeurs routiers et environ quatre à cinq mille familles touchées par la maladie, ils concluent, sans aucun doute possible, que la cause de l’empoisonnement provient de tomates traitées aux pesticides. A ce jour, seules 7 000 des 18 236 victimes ayant droit à être indemnisées ont touché de l’argent. Cette crise sanitaire, intervenue dans une Espagne en phase de démocratisation et de modernisation mais fragilisée par une récente tentative de coup d'État et postulant à l'entrée dans la Communauté européenne, a donné lieu, dès cette époque et dans les années suivantes, à une polémique, puisque le ou les agents étiologiques exacts n'ont pas pu être identifiés7 avec certitude8. Tard dans la soirée du 10 juin, par voie de la télévision - sur TVE-, une annonce officielle informe le public que l'épidémie est due à une « huile frelatée » sans autre précision.
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